Aller au contenu
  • par

29. De vrais étirements

... Oui oui, il y en a des faux !

Cette vidéo a été tournée au mois d'avril, en période de confinement, mais je voulais y revenir cette semaine.
L'été est une période quand même propice pour revoir les bases, non ?  😉

Au programme de la vidéo de la semaine

Qu'est ce qu'il se passe dans le muscle ?

Un muscle, c'est une "structure organique formée de fibres contractiles assurant le mouvement (my(o)-)". Pour permettre le mouvement en fait, dans le corps, on a les os, la structure solide et les muscles qui sont chacun attachés à au moins deux os et qui, donc, par l'action de leur contraction, vont permettre le mouvement. Un muscle à a quatre propriétés : réagir à un stimuli (excitabilité), se raccourcir temporairement et reprendre sa forme (contractibilité), changer de force (tonus), se déformer, s'allonger et reprendre sa forme initiale (élasticité). 

Muscle et élastique c'est pareil

Globalement, un étirement, c'est assez simple, c'est le fait d'éloigner deux extrémités, comme quand on étire un élastique. Il s'agit donc bien d'opposer deux points dans le corps et de les éloigner, et ce, peu importe votre niveau de souplesse. À ce stade-là, vous comprenez donc sûrement que ça n'a rien à voir avec la forme et la posture. Quelqu'un qui a moins l'habitude de faire des étirements aura donc forcément une forme différente de quelqu'un qui a l'habitude. Mais au fond, on s'en fiche. Ce qu'on cherche, c'est cette sensation d'allongement, d'aération et d'étirements. C'est aussi pour ça que je vous répète que ce n'est pas une compétition. À moins d'avoir un objectif personnel (ou autre) d'atteindre une certaine posture, il n'y a pas d'enjeu à reproduire une forme précise. On s'étire pour se faire du bien, remettre du mouvement dans nos muscles. Le problème c'est qu'en voulant reproduire les formes ou les postures, si on n'a pas la même souplesse que la personne qu'on imite, on risque de ressentir des tensions à des endroits qu'on ne veut pas travailler et à ne pas réussir à étirer le muscle qu'on veut étirer, à ne pas ressentir cette sensation d'éloignement des deux extrémités du muscle qu'on veut allonger.

Le risque c'est de chercher à "tirer comme un malade"

Souvent, le problème, c'est qu'en voulant faire bien, et en cherchant à atteindre des objectifs visuels plutôt que de sensations, on a tendance à "tirer comme des malades". Par exemple, assis les jambes allongés, au lieu d'éloigner les fesses de ses talons, beaucoup de gens vont avoir tendance à vouloir à tout prix rapprocher leur tête de leur genoux et vont ainsi tirer sur leur dos, les muscles des omoplates, prendre en force, et ne pas étirer l'arrière des jambes. À répétition, cela risque même de tirer sur les ligaments du dos et de créer à terme des douleurs et de la fatigue au lieu du bien-être que procure les étirements.


Du coup, on fait quoi ?

On prend 2 parties du corps et on les éloigne. Tout simplement. Cela ne va, en général, quasi pas changer la forme mais vos sensations seront vraiment différentes. Cependant, c'est effectivement plus subtil que le visuel, c'est quelque chose que l'on ressent, pour soi, et qui ne se voit pas forcément. En plus, ressentir, ça prend du temps. Cela veut donc dire d'accepter de ralentir et de s'écouter, et de prendre le temps d'entrer dans les étirements.

Ceci est aussi un vrai sujet de danse contemporaine. Apprendre à apprécier le mouvement lent, l'éloignement de deux parties du corps, pour faire vivre un mouvement jusqu'à son bout, vivre les suspensions et les ralentis. Ce n'est pas toujours évident car bouger lentement ça peut être assez intimidant. Mais là aussi, si on danse pour soi et pour les sensations, c'est beaucoup plus plaisant que si on cherche à maintenir une posture lente et qu'on se concentre sur le fait que "la prof nous a demandé de faire lent" et qu'on se sent observée.

À vous de tester chez vous : prenez une musique un peu lente que vous aimez bien et savourez le fait d'éloigner simplement deux parties du corps. Peu importe lesquelles. Allez au bout de l'étirement et répétez, au même endroit ou avec deux parties du corps différentes. Et vous voilà danseur•se, bravo 😉

Une démarche élastique, c'est quand on allonge le pas.

Le-balaise (musicien et fort en muscu apparemment)

Petite précision...

En vrai, les muscles ne raccourcissent pas

Petite précision / actualisation de la vidéo. Les scientifiques ont en fait découvert il y a quelque temps que la plupart du temps, les muscles ne raccourcissent pas, si ne s'allongent a priori. Ils se raccourcissent et s'allongent temporairement (c'est la contraction et l'étirement) mais reviennent à leur taille initiale. Ce qu'il se passe quand on étire un muscle, c'est en fait qu'on modifie la réaction du muscle à l'allongement, on le désensibilise, c'est-à-dire qu'il nous enverra un signal d'alerte, une petite douleur, de plus en plus tard dans l'allongement en gros. Vous voyez ? Pour allonger un muscle, il faudrait en fait l'étirer énormément, très régulièrement et sur un grand laps de temps (ce qui n'est clairement pas notre cas). 


Envie de bouger, de dérouiller le corps et d'apprendre plein de choses sur la danse ?

Téléchargez votre cahier de vacances de la danse gratuit, prenez plaisir à mettre en mouvement votre corps en douceur et  découvrez plein de musiques et ressources inspirantes pour l'été


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *